Lutte contre la filariose.
6 Mai : journée de lutte contre la filariose
Pour améliorer le taux d’ingestion des doses, il a été décidé d’adopter un mode d’administration supervisé ou POD pour Prise Observée Directe.
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Comme chaque année la direction de la santé lance une campagne de lutte contre la filariose. cette année, pour éviter certaines formes de gaspillage et s'assurer de la prise effective des médicaments, le mode d'attribution a été modifié :
Chaque personne se présentant sur un lieu de distribution (pharmacie, dispensaire, milieu scolaire, cabinet medicaux ou démarchage à domicile) devra prendre les comprimés et les avaler sur place. Pour les adultes le poids sera demandé car la dose de DEC varie selon que le poids est supérieur ou inférieur à 80 Kg.
Il sera demandé systématiquement aux femmes s’il y a un risque de grossesse. En cas de doute les médicaments ne seront pas donnés. Cette prise sera consignée sur un document de recueil qui restera en possession de l’équipe de distribution. Il s’agit d’un recueil anonyme. Les seules données collectées seront l’âge et le sexe. Aucun document ne sera remis au bénéficiaire de la prise. Aucune dose ne sera remise aux bénéficiaires pour une prise différée dans un autre lieu.
La filariose n’est pas directement contagieuse. Seule l’intervention d’un vecteur assure sa transmission d’un individu à un autre. Dans nos îles, le principal vecteur est le moustique Aedes polynesiensis. L’Homme est contaminé par des piqûres de moustiques femelles abritant des larves infectantes.
Ces larves pénètrent dans la peau puis se fixent dans le système lymphatique où elles poursuivent leur cycle de croissance, pendant 3 à 6 mois, jusqu’au stade adulte. Ces adultes, appelés macrofilaires, sont des vers ronds, filiformes, d’une couleur blanche translucide. La femelle de Wuchereria atteint une longueur de 8 à 10 cm. Plus petit, le mâle mesure entre 2 et 6 cm de long. Leur durée de vie est d’environ 10 ans.
Après fécondation, les filaires femelles pondent des milliers de microfilaires qui quittent alors le système lymphatique pour rejoindre la circulation sanguine.
La reproduction du parasite s’opère donc chez l’Homme. Mais le développement des microfilaires nécessite impérativement le passage chez le moustique.
Dans le moustique Aedes polynesiensis femelle, les microfilaires subissent plusieurs transformations avant de devenir, 10 à 15 jours plus tard, des larves infectantes. Quand ce moustique femelle cherche à pîquer pour prendre un repas sanguin, les larves infectantes qui ont alors migré vers sa trompe peuvent s'échapper et parasiter un individu sain ou re-infecter un individu déjà porteur. Le même cycle de transmission peut dès lors se répéter.